Coopération au développement
Indiennes faisant la file avec leur récipient, dans la rue.
Distribution de vivres à Chennai.

La crise de la COVID-19 renforce la solidarité internationale

Face à la crise sanitaire, économique et sociale liée à la COVID-19, Brussels International soutient les populations les plus vulnérables dans la Région de Rabat-Salé-Kénitra (RSK), à Kinshasa et à Chennai.

Dans le contexte de crise sanitaire mondiale, Brussels International ne peut que venir en aide à ses partenaires internationaux. Certains d’entre eux, plus vulnérables, sont particulièrement touchés par cette crise, et le seront dramatiquement par les tsunamis économique et social qui s’ensuivront. Nous nous devions donc de réagir efficacement, en mettant en œuvre des actions concrètes et ciblées dans plusieurs villes et régions : la Région de Rabat-Salé-Kénitra (RSK), Kinshasa et Chennai.

 

Premier partenariat direct entre Brussels International et Enabel

Pour Kinshasa et la Région de RSK, Brussels international a conclu un partenariat avec Enabel, l’agence de développement du Gouvernement fédéral belge. Enabel a pour mission de mettre en œuvre la politique belge au développement. Elle exécute aussi des missions pour d’autres organismes, nationaux et internationaux. Son expertise est reconnue dans différents pays, et notamment en République Démocratique du Congo (RDC) et au Maroc.

Brussels International soutiendra deux projets déjà mis en œuvre par Enabel à Kinshasa et dans la Région de RSK afin de répondre à la crise de la COVID-19. Un montant de 150.000 € sera alloué à ce premier partenariat direct entre les deux organisations.

 

Focus sur les populations migrantes en Région de Rabat-Salé-Kénitra

La Région de RSK concentre le plus grand nombre de migrants sur le territoire marocain. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés indique aussi que cette région comptait, fin 2019, le plus grand nombre de réfugiés, avec un taux de 29%. De ce fait, c’est dans cette région que l’impact de la situation d’urgence sanitaire sera le plus important et aussi le plus visible.

Deux personnes portant un masque, dans un bureau
La RBC soutient l’institution publique marocaine de référence en matière d’assistance sociale.

Exerçant, pour la quasi-majorité, des activités informelles, les migrants se sont retrouvés immédiatement sans ressource pendant la période de confinement. Dans cette région, notamment à Rabat, Salé et Témara, de nombreux lieux d’activités majoritairement occupés par les migrants (commerces de rue, salons de coiffure ou d’esthétique…) ont été fermés. Ces populations sont, en outre, exclues des mesures d’aide du Gouvernement marocain pour les personnes en arrêt d’activités dans le secteur informel.

Le financement de la Région de Bruxelles-Capitale (RBC) permet à Enabel de soutenir l’Entraide Nationale – l’institution publique marocaine de référence en matière d’assistance sociale – dans sa mission auprès de la population pendant cette crise. Du matériel de protection est fourni au personnel de l’institution, notamment aux responsables, aux travailleurs sociaux et aux formateurs des centres de formation de la Région de Rabat-Salé-Kénitra.

 

Pallier le déficit d’équipements médicaux à Kinshasa

À Kinshasa, dès le 10 mars, les autorités congolaises ont pris diverses mesures, notamment l’instauration d’un état d’urgence sanitaire et l’isolement de la ville de Kinshasa. La crise pourrait s’y aggraver, en raison du manque de matériel et de ressources disponibles. Les mesures d’hygiène se heurtent au problème de manque d’eau. Il existe par ailleurs de nombreuses faiblesses en matière de dépistage, de capacité et d’équipements hospitaliers, de formations sanitaires, de prise en charge du personnel médical, etc.

Dans ce contexte, la RBC soutient Enabel dans la mise en place d’un appui sanitaire global. Ce soutien consiste essentiellement à fournir des équipements qui manquent cruellement : masques de type FPP2, masques chirurgicaux, visières, gants médicaux, combinaisons et bottes de protection.

Un homme distribue du gel hydroalcoolique à un autre.
À Kinshasa, la RBC soutient la mise en place d’un appui sanitaire global en fournissant des équipements médicaux.

Ces équipements sont destinés à l’Hôpital général de Référence Saint-Joseph de la Commune de Limeté, responsable de gérer l’épidémie de COVID-19 pour une population estimée à 2 millions d’habitants, ainsi qu’à cinq autres hôpitaux de Kinshasa désignés pour la prise en charge des malades COVID-19.

 

Aide aux besoins de base des populations les plus précaires à Chennai

En Inde, où une grande partie de la population vit dans la pauvreté, les mesures de confinement et de distanciation sociale sont très difficiles à mettre en œuvre. Par ailleurs, avec 0,7 lit d’hôpital pour 1.000 habitants, le pays ne dispose pas d’infrastructure sanitaire capable de faire face à une crise.

Bien que le Tamil Nadu fasse partie des États indiens les plus touchés, la COVID-19 n’a pas encore provoqué de crise sanitaire à Chennai. Par contre, une terrible crise socio-économique se profile, conséquence du confinement général instauré depuis le 24 mars 2020. La situation risque de devenir dramatique pour les travailleurs migrants et les journaliers, pour la plupart actifs dans l’économie informelle. On estime à 170.000 le nombre de travailleurs sans logement et sans source de revenus.

Il est urgent de répondre aux besoins de base de cette population – eau, nourriture, logement – et d’éviter la fracture numérique des enfants déscolarisés. Sans quoi, cette population sera contrainte à ne plus respecter le confinement, difficile à appliquer dans une économie en bonne partie informelle.

 

 

Pour Chennai, un montant de 50.000 € a été alloué à l’organisation non gouvernementale WSM (Wereldsolidariteit-Solidarité Mondiale). Celle-ci travaille avec ses partenaires locaux – notamment le consortium d’ONG reconnu par les autorités locales comme point de contact pour la réponse à la crise COVID-19 – afin d’aider directement les travailleurs migrants et du secteur informel (notamment le travail domestique) à répondre à leurs besoins de base et à assurer un accès internet aux enfants déscolarisés.