Les Régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Bruxelles-Capitale intensifient leurs relations
La Région de Rabat-Salé-Kénitra (RRSK) sera dotée d’un Observatoire régional des dynamiques territoriales avec l’aide et le soutien de la Région de Bruxelles-Capitale (RBC).
Présentation au siège du Conseil régional du kit facile à lire et comprendre adapté à la culture et à la langue arabes en présence des associations marocaines œuvrant pour l’inclusion des personnes handicapées.
La délégation bruxelloise reçue par Abdessamad Sekkal et Abdelkebir Berkia, respectivement Président et Vice-Président de la Région Rabat-Salé-Kénitra.
Réunion de travail sur les thématiques du tourisme et de l’organisation d’événements.
En visite à Rabat du 24 au 26 juin, le Ministre-Président Rudi Vervoort a signé un Arrangement particulier en ce sens avec son homologue Abdessamad Sekkal, Président de la Région de Rabat Salé Kénitra. Du côté bruxellois, ce protocole sera co-signé par Madame Debaets, Secrétaire d’État en charge de la Coopération au développement. « La Région de Bruxelles Capitale est forte d’une vingtaine d’années d’expérience en matière d’observation territoriale, expérience que nous sommes fiers de pouvoir partager avec la Région Rabat-Salé-Kénitra » a déclaré le Ministre-Président bruxellois. « Il s’agit d’un projet fondamental en matière de planification territoriale, car il va nous permettre de mobiliser l’information nécessaire pour mieux connaître notre territoire et son évolution en termes de ressources et de besoins », a expliqué le Président Sekkal.
Concrètement, observer les dynamiques territoriales demande une vision des évolutions de la région sous plusieurs angles : les populations et leurs mouvements, les investissements économiques, l’offre en équipements, etc. Un tel projet nécessite par ailleurs de s’appuyer sur un système d’information géographique. C’est pourquoi la mise en place de cet observatoire se fera en plusieurs étapes, durant lesquelles la région capitale du Maroc pourra compter sur l’appui et l’expertise tant de Perspective.brussels que du Centre d’Informatique pour la Région Bruxelloise. Sous l’égide de Brussels International, des experts de ces deux organismes recevront, dès l’automne, l’équipe de projet de la RRSK pour une première formation.
D’autres projets à l’agenda
La visite de travail bruxelloise à Rabat a également offert l’occasion de renforcer la coopération sur des projets en cours. C’est le cas, notamment, en matière d’inclusion des personnes handicapées. Depuis 2013, les Belges et les Marocains ont échangé sur différentes thématiques ayant en commun les droits et le bien-être des personnes en situation de handicap dans tous les aspects de leur vie : droit au travail, aux loisirs et même le droit à une vie affective.
Le « coffret de jeu bruxellois » adapté avec les associations de Rabat à la culture et à la langue arabes constitue un exemple concret de cette coopération. Il permettra aux personnes atteintes d’un handicap de prendre connaissance par elles-mêmes des droits qui leur sont reconnus par la Convention des Nations Unies. Ce kit facile à lire et à comprendre, présenté par des jeunes souffrant d’une déficience intellectuelle, a assurément été un point fort du programme.
Le financement par le fonds « Climat » bruxellois d’un terrain destiné à accueillir un écocentre dédié à la valorisation des déchets a également été au centre des discussions. Ce projet poursuit un triple but : environnemental, économique et social. Il représente l’aboutissement des échanges que la RBC mène avec la RRSK sur la structuration du secteur informel des déchets depuis 2010.
Mais l’objectif de la visite ne se limitait pas à dresser un bilan positif de la coopération. Elle avait également pour objet de renforcer les relations en encourageant par exemple les échanges interculturels entre jeunes des deux régions qui ont un rôle essentiel à jouer pour l’avenir de nos sociétés multiculturelles. La mission aura en outre permis de jeter les bases de nouveaux projets. A côté de la mise en place de l’Observatoire cité plus haut, les thématiques du tourisme et de l’organisation d’événements ont également été inscrites à l’ordre du jour en vue d’échanges futurs « gagnant-gagnant » dans ces domaines de développement et de promotion de nos villes.